lundi 16 juin 2008

-Thés de Rochers...

-J'ai été parfois déçu par les thés de rochers.(Je vous ferais grâce de la description de cette famille,non par fainéantise, mais parce que c'est très bien fait sur le blog de Philippe).Je leur reproche leur côté trop torréfié.Parfois c'est gênant,ça couvre les autres parfums.J'ai, notamment un Rou Gui et un Da Hong Pao ,que j'ai fini par délaisser.J'ai même "placardisé" un paquet encore scellé de DHP!


Récemment,j'ai refait le tour de ces thés sur les blogs...Et là...surprise!

-Thomas apprécie son DHP peu torréfié( il me fait envie d'ailleurs):
" Ce Da Hong Pao est donc assez différent des Da Hong Pao très torréfiés"

-Stéphane (TM) poste ce commentaire à propos de l'article de Philippe (lien ci-dessus):
"Il est vrai aussi que les thés de Wuyi (rocher) sont traditionnellement des Oolongs très torréfiés. A tel point qu'ils n'étaient commercialisés que 3 ans après leur torréfaction (le temps qu'ils s'affinent). Or, de nos jours, le goût du public chinois a changé (sous l'influence du succès des Oolongs de haute montagne de Formose, notamment), et même les thés de Wuyi sont de moins en moins torréfiés et de plus en plus verts et légers.

-J'ai également remarqué que le parfum du TGY hautement torréfié 2004 (TM) ne me dérange en aucune façon.

-Toujours Stéphane sur son blog, cette fois (13/06/2007 la petite histoire...):
"L'histoire commence cet hiver. Mon producteur de Baozhong me donne un échantillon de Rou Guei de Wu Yi (qu'il a acheté en gros pour le vendre à ses clients Taiwanais). Je le goûte et lui fait remarquer qu'il est trop 'vert', insuffisamment torréfié. Bref, il n'a pas le goût d'un Rou Guei traditionnel. Le producteur me demande si je peux lui procurer un échantillon d'un bon Rou Guei, afin qu'il sache quelle torréfaction il faut donner à ces feuilles. Or, j'ai la chance de posséder environ 60 grammes de Rou Guei Yan Cha (la meilleure qualité)"...."l y a 2 semaines, je lui rends une nouvelle visite.Il me dit qu'il a changé sa torréfaction à cause de mon échantillon de Rou Guei. Je lui demande si il avait fait une torréfaction plus douce. Oui, c'est cela. Auparavant, il montait la puissance du four durant la torréfaction afin de donner un caractère puissant. Mais, avec mon Rou Guei, il a remarqué qu'il fallait, au contraire, la baisser afin de lui donner plus de calme et de moelleux."

-Moralité:
Le soin apporté à la torréfaction est primordial.
Je garde mon DHP et mon Rou Gui traditionnels deux ou trois ans "au frais".
J'essayerais à l'avenir d'acheter des thés que je comprends mieux et avec plus de discernement.Je n'achèterais plus pour boire immédiatement mais pour conservés ces thés.

- Merci à tous pour vos éclairages et vos articles pointus.

3 commentaires:

Thomas a dit…

Petite précision,
ce n'est pas parceque j'apprécie un DHP peu torréfié de haute qualité que je n'aime pas les DHP très torréfié...
Au contraire, pour moi le "vrai" goût des thés de Rochers c'est avec une bonne torréfaction très poussée...
Le problème c'est que souvent les torréfaction sont mal faites (goutent le bois brulé...)
ou bien faites sur des thés médiocres (on ne goute alors que des notes de torréfactions, grain de café, caramel, sucres roux, cassonade... sans autres grandes subtilitsé autres - j'aurais un peu tendandce à dire que c'est le cas du TKY de stéphane, ce n'est pas pour cela que c'est désagréable à boire... Petite parenthèse: faut un jour comparer ce TKY torréfié de Taiwan de TM avec les mêmes TKY torréfiés de Taiwan d'autres fournisseurs, M3T par exemple, c'est assez instructif comme expérience... )

Avec un bon rochers torréfié, plus on infuse et plus on va retrouver les notes originelles des feuilles (des notes fleuries, fruitées, fraiches...)

Les DHP sont des thés très puissants et concentrés, qui peuvent vite "saturer" si on les dose trop ou gère mal les temps d'infusion...
As-tu essayé de réduire les doses et/ou les temps d'infusion?

(pour plus d'infos, voir les commentaires sur "la grande toge rouge" sous le poste WU YI Rou Gui....)

En général les rochers sont des thés "très travaillés"... l'importance des compétences du torréfacteur est primordiale... si une torrefaction est très légère en intensité en chaleur mais très longue, cela peut donner des thés àla fois très torréfiés et très moelleux...

J'aimerai bien savoir ce qui t'as dérangé avec tes expériences décevantes de rochers?

Thomas a dit…

Un bon Da hong pao, c'est en général très très couteux...faut pas hésiter à mettre le prix pour avoir de la bonne came... mais ce n'est pas parce que c'est cher que ce sera nécessairement bon...

T.alain a dit…

Oui,c'est un fait, la chèreté d'un produit est un indice, pas une preuve...Ce qui me dérange dans certains rochets,c'est leur côté trop puissant sur les notes pyrogénées.A partir de là deux possibilités:
-soit le thé a subit une torréfaction mal maitrisée...
-soit il est trop jeune (moins de 3 ans)et l'affinage n'est pas assez avancé pour que les notes pyrogénées passent à l'arrière plan.
J'ai retenté cet après midi le rou gui dont je parle dans l'article (je n'y ai pas touché depuis 8 mois)et déjà je le trouve plus doux,il s'ouvre plus au fil des infusions,mais il demande encore à vieillir.Il est de 2006;je pense qu'il sera parfait l'an prochain.
A l'infusion,des notes de fruits murs,mais surtout (et c'est pour cela que j'aime les rochers)des notes boisées très typées, mêlées à des notes "cireuses" et miellées.
Pour ce qui est du TGY de la M3T,je vais sans doute t'écouter et m'en offrir une boite,je te promet de te faire un compte rendu.